Une exploitation familiale bicentenaire
Le domaine du Mas de la Borde est une propriété rurale de près de sept hectares d’un seul tenant, sise sur la commune de Saint-Jean-de-Fos (Hérault) : son histoire se confond avec celle de notre famille depuis plus de 200 ans, puisqu’on retrouve dans les archives familiales les traces des premières acquisitions au début du XIXème siècle par Pierre Depierre, notre quinquisaïeul (arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père).
Ainsi par exemple, aux termes d’un acte notarié en date du 25 mars 1819 que « le sieur Pierre Depierre, ancien Sous-Lieutenant au quatre-vingt-seizième régiment de ligne, domicilié à Saint-Jean-de-Fos », y acquiert de Jeanne Combacal, épouse Gallié, une parcelle de terre, « moyennant la somme de quatre cent francs, laquelle somme le Sieur Depierre la tout présentement comptée en espèces métalliques ayant cours de monnaie à la dite Jeanne Gallié, qui la reçue, vérifiée et emboursée à son contentement au vu de nous, notaire et témoins » (sic).
​

Depuis lors, et nonobstant les partages successoraux, six générations familiales n’ont cessé d’acquérir, de vendre ou d’échanger, parcelles de terres et lopins de vigne aux alentours, afin d’agrandir, de regrouper, d’entretenir et d’exploiter cette propriété, essentiellement viticole à l’origine.
Si le domaine est déjà bien constitué à l’époque de notre arrière-arrière-grand-père, Alipe Depierre (1847-1927), qui y fait édifier la croix de pierre qui l’orne encore, les dernières acquisitions pour parfaire l’unicité du tènement agricole remontent à notre grand-père Henri Liron (1902-1977).
​

C’est ensuite Robert Vidal, son gendre et notre oncle, qui a repris l’exploitation jusqu’à sa retraite dans les années 90, époque à laquelle il fut contraint de procéder à l’arrachage d’une partie des vignes qu’il a alors paru opportun de remplacer par une oliveraie.
La plantation de plus de 1.140 oliviers a été réalisée par Christian et Françoise Garandeau-Liron en 1994-1995 sur une surface de près de 4 hectares, à laquelle vient s’ajouter une olivette d’une douzaine d’arbres, gelés en 1956 mais aussitôt recépés. L’ensemble a toujours été exploité en agriculture biologique, même si le label n’est plus désormais sollicité.
En faisant le pari de reprendre en direct l’exploitation de la partie oléicole de cette propriété, nous nous inscrivons donc dans cette tradition familiale que nous sommes fiers de poursuivre.
Gaël DELAITRE & Jean-Christophe GARANDEAU

